LES TECHNIQUES DE PÊCHE


Les techniques de pêche employées par les marins pêcheurs dépendent de la zone de pêche (zone côtière, large) et de l’espèce pêchée (taille, lieu et mode de vie).

On classe généralement les engins de pêche en deux catégories : les arts traînants et les arts dormants.

Les arts traînants :

a) Les chaluts :
Le chalut est l’engin de pêche le plus employé dans les eaux françaises. Constitué d’un vaste filet en forme d’entonnoir terminé par une poche, le chalut est traîné derrière le bateau (chalut) pendant plusieurs heures.
Alors que les chaluts de fonds sont utilisés pour capturer les espèces vivant sur le fond ou à sa proximité (merlan, lieu noir, langoustine…), les chaluts pélagiques servent à la pêche en pleine eau (anchois, sardine, hareng…). Dans les deux cas les chaluts peuvent être traînés par un seul ou par deux navires (chalutage en bœuf).

b) Les sennes :
Appelées également bolinche ou lamparo, la senne est un grand filet rectangulaire dont la bordure supérieure est munie de flotteurs et dont la partie inférieure, lestée par des plombs, possède des anneaux par lesquels passent un filin. Quand le navire (le senneur) décrit un cercle autour du banc de poisson, le filin referme la poche à la base du filet et les poissons se retrouvent ainsi capturés.
Cette technique est utilisée pour pêcher les espèces dites pélagiques (thon, sardine, anchois…)

c) Les dragues :
Les dragues sont des poches de mailles en textile ou en métal qui sont tirées sur le fond. La partie inférieure de cette armature est pourvue de dents et racle le fond de la mer en détachant les mollusques qui y sont enfouis.
Sont pêchés ainsi les coquillages qui vivent sur le fond (coquilles Saint-jacques) ou enfouis dans le sable (praire, palourde, coque).

d) Les lignes traînantes :
Ces lignes aux hameçons garnis de leurres sont attachés à des grandes perches s’abaissant à l’horizontale (appelées « tangons »), et sont traînées derrière le navire.
Généralement aussi longs que le navire, les tangons permettent d’écarter les lignes des remous de l’hélice pour ne pas effrayer le poisson. Les lignes de traîne sont utilisées pour capturer les espèces vivant près de la surface de l’eau (bar, thon blanc).
 

Les arts dormants :

a) Les casiers :
De formes très variées et constitués d’un treillis métallique ou plastique, les casiers sont munis d’entrées coniques par lesquelles les crustacés  ou mollusques pénètrent dans la nasse.
Déposés sur le fond, avec un appât disposé à l’intérieur, les casiers sont fixés à des cordages assemblés en filières, à l’extrémité desquelles flotte une bouée avec un fanion en surface.
Les casiers sont relevés à chaque sortie en mer.
Cette technique permet de capturer les crustacés (homard, tourteau, araignée), les céphalopodes (seiche, encornet) ou les coquillages (bulot ou buccin).

b) Les filets droits :
Les filets droits sont constitués de nappes rectangulaires très longues tendues vers le haut par une corde munie de flotteurs et vers le bas par une corde lestée. Le poisson vient se prendre dans les mailles. Ces filets sont utilisés pour pêcher les espèces démersales.
Les filets maillants ne comportent qu’une seule nappe.
Les filets trémails sont constitués de trois nappes accolées : les mailles extérieures très large laissent passer le poisson qui se retrouve pris dans la nappe interne. Les trémails sont utilisés pour pêcher la plupart des poissons de fond.

c) Les palangres
Les palangres sont de grandes lignes garnies de toute leur longueur de petits câbles appelés avançons. La palangre flottante consiste à maintenir la ligne entre deux eaux par des flotteurs (bar), alors que la palangre de fond fait reposer les hameçons sur le fond (roussette, dorades, merlans…).
Une poulie mécanisée est généralement utilisée pour remonter la ligne.
 
 

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