LES MÉTIERS DE LA PÊCHE


Allez voir du côté des formations !

Un accès à la profession réglementé :

Nul ne peut être embarqué en qualité de marin professionnel s’il ne peut justifier des titres requis par la réglementation.

En formation initiale, il s’agit du CAPM (Certificat d’Aptitude Professionnelle Maritime) de Matelot, du BEPM (Brevet d’Étude Professionnelle maritime) de Machines Marines et du BEPM de conduite et d’exploitation des navires de pêche.

En formation continue, il faut posséder le Certificat d’Initiation Nautique (CIN), qui est accessible aux personnes âgées de 20 ans et plus et qui s’obtient après une formation de 280 heures réparties sur 8 semaines de cours.

Une fois entré en qualité de matelot, la progression dans la profession va se faire au rythme des temps de navigation imposés, et selon les fonctions, sur justification de l’obtention des titres ou brevets maritimes obligatoires.
Ainsi, par le jeu de la tradition de la promotion sociale, chaque matelot peut grâce à la formation continue et s’il en a les capacités, parvenir au brevet de commandement le plus élevé.

Appelés par tout un chacun  « marin-pêcheur » ou bien encore « pêcheur », les professionnels de la filière pêche voient en ces termes des fonctions et une réalité différentes.

Le métier de « marin-pêcheur » recouvrira ainsi sur le terrain une réalité différente selon la taille du navire (de 4 à 80 mètres), de la technique de pêche pratiquée (chalut, filet, senne…) de la durée de marée, des zones de pêche fréquentées (pêche côtière, pêche au large), des espèces capturées (poissons pélagiques, de fond, crustacés…) ou bien encore de la production visée (produits frais ou congelés, transformés…)

On identifie traditionnellement quatre fonctions différentes sur un navire de pêche :
- le patron de pêche (ou capitaine de pêche)
- le second
- le mécanicien
- le matelot

On trouve aussi les appellations de Lieutenant et de maître d’équipage sur les navires.

Selon le type de navigation pratiquée et/ou la puissance du navire, l’exercice de ces fonctions va devoir répondre à des critères obligatoires de formation et de temps de navigation différents, et leurs intitulés vont varier.
Le décret n°93-1342 du 28 décembre 1993 sur les conditions d’exercice des fonctions de capitaine et d’officier à bord des navires de commerce, de pêche et de plaisance identifie les fonctions suivantes :
- Capitaine ou patron de pêche
- Second capitaine
- Lieutenant Pont
- Chef mécanicien
- Second mécanicien
- Lieutenant mécanicien

Le secteur offre des possibilités de promotion sociale via la formation continue, mais tout professionnel embarqué, quel que soit son niveau de qualification, va devoir démarrer sa carrière de marin en qualité de matelot, avant de pouvoir accéder à des fonctions d’officier puis de commandant s’il le souhaite.
 

Un mode de rémunération spécifique :

Pratiqué depuis toujours dans le secteur des pêches, le système de la rémunération dit « à la part » s’applique aux marins pêcheurs salariés, qu’ils soient engagés comme patrons ou comme hommes d’équipage.
Le salaire des marins est ainsi calculé à partir du chiffre d’affaire réalisé lors de la vente. Le salaire n’est donc pas fixe, il peut varier selon les paramètres suivants : niveau de capture et prix du marché au moment de la vente.
La répartition de parts a lieu à la fin de chaque marée, et tient compte des « frais communs » (gazole, vivres et matériel de pêche)
Il est à noter qu’il n’existe pas de salaire minimum dans la pêche artisanale, alors que des conventions collectives signées entre les armateurs et les syndicats de marins permet le versement d’un salaire minimum garanti dans la pêche industrielle.
 

Le patron de pêche ou Capitaine de pêche :

Le patron de petite pêche s’apparente à un artisan. Il exploite seul son navire, de 150 kw de puissance maximum et de 10 tjb au maximum. Il doit être titulaire d’un titre d’embarquement à la pêche et détenir le permis de conduire des moteurs.

Le patron de pêche côtière est lui aussi propriétaire de son navire (25 tjb maximum) et peut embarquer de 6 à 8 hommes, pour des campagnes de pêches de 1 à 4 jours. Responsable de la conduite du navire et de la pêche, il commande l’équipage, barre son bateau, choisit les lieux de pêche et organise le travail à bord. Il doit posséder le certificat de capacité.

Le patron de pêche au large devient capitaine de pêche lorsqu’il est employé par un armateur. Responsable d’un navire de 50 à 100 tjb, pour des marées de 10 à 15 jours consécutifs, il exerce les mêmes fonctions que le patron de pêche côtière, avec des responsabilités accrues comptes tenu des effectifs embarqués (8 à 22 pêcheurs).
Le patron de pêche hauturière doit, pour exercer, être titulaire de brevet de lieutenant de pêche et du brevet de patron ou de capitaine de pêche.

Le Second :

C’est le bras droit du patron de pêche. Il le relaie à la barre, se charge avec lui de répartir le travail entre les matelots et d’organiser les opérations de pêche.
Il doit être titulaire du brevet de lieutenant de pêche. Il pourra avec cette qualification exercer les fonctions de second capitaine à bord des navires armés à la pêche au large et de lieutenant sur ceux armés à la grande pêche.
Le second capitaine à bord de navires armés à la grande pêche doit être titulaire du brevet de lieutenant de pêche et de celui de patron de pêche.
Les fonctions de second réclament les mêmes qualités et compétences que celles de patron de pêche, les notions commerciales et de gestion en moins.

Le mécanicien :

Également appelé motoriste à la pêche sur des bateaux d’une certaine importance, le mécanicien a pour domaine d’action la machine : il est chargé de la mise en œuvre, de la maintenance et de l’entretien des moteurs principaux et auxiliaires et des différents appareils nécessaires à la pratique de la pêche.
Si ils sont toujours présents sur les navires importants pour assurer les seules fonctions qui leurs sont imparties (sécurité, entretien et réparation des machines), les mécaniciens exercent aussi sur les navires de moindre importance des travaux d’entretien du navire, de travail du poisson et parfois de la pêche elle-même.

Appelé chef mécanicien, second mécanicien, lieutenant mécanicien ou encore chef de quart selon l’importance du navire, celui-ci doit être titulaire du BEPM Machines marines, du certificat de motoriste à la pêche, ou du brevet d’officier mécanicien de 3ème classe.

Le matelot :

Il participe à tous les travaux de pêche et d’entretien du bateau. Ses tâches s’organisent autour de trois grands axes :

- La pêche : préparation, immersion et remontée des instruments de pêche (filets, lignes, casiers, chaluts).
- Le travail du poisson : sur les navires de petite pêche, le travail va consister à trier le poisson et à le mettre en caisse. Dans les autres types de pêche, il va également être amené à vider et nettoyer le poisson, a le transformer en filets et à assurer sa conservation en le salant ou en le stockant en cale frigorifique.
- Les travaux liés à l’entretien et à la propreté du navire : travaux d’entretien du navire (graissage, peinture…), nettoyage des locaux communs, réparation et rangement du matériel de pêche.

Travaillant généralement par quarts (4 heures de travail puis quatre heures de repos, sauf pendant la remontée du poisson, le matelot doit posséder l’un des quatre titre ou diplôme suivant pour exercer sa profession : le CAPM matelot, le BEPM machines Marines, le BEPM de conduite et exploitation des navires de pêche, et le Certificat d’initiation nautique (CIN).
 
 

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